BRUNO LETORT




Après une enfance itinérante, de Vichy à Paris via le Pakistan, Bruno Letort étudie la guitare et la composition. Son égale sensibilité pour les musiques populaires et savante, ne cessera d’aiguiller sa démarche artistique.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il commence sa carrière discographique dans le domaine de la fusion : ce guitariste chevronné, musicien et arrangeur de studio, publie au début des années 80 une série d’albums à la frontière du jazz et du rock – et, de Manu Katché à Noël Akchoté, en passant par Claude Barthélémy, André Ceccarelli ou Jean-Claude Petit, il ne cessera jusqu’à aujourd’hui de collaborer avec des musiciens issus de la scène jazz ou improvisée. Viendra ensuite le temps d’une musique plus « écrite » : ses partitions pour orchestre (Pièces pour les pays baltes, 1992 ; puis Le Continent obscur, commande de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, 1988-99), ses nombreux quatuors à cordes (le disque Escales en 1992, la musique du spectacle L’Affaire Desombres en 2001) et même un premier « opéra interactif » (François Villon l’opéra, en 1994) témoignent d’une inspiration élargie. Fables électroniques (2001), est d’ailleurs un projet de home-studio mêlant grâce à l’ordinateur des sons électroniques ou concrets à ceux de l’orchestre symphonique. En 2004, Bruno Letort enregistre un nouvel opus discographique baptisé E(a)st, fruit de ses nombreux voyages dans les pays de l’Est .
La démarche de Bruno Letort a toujours visé à l’interdisciplinarité . En témoigne le nombre d’œuvres qu’il a composées pour des scènes variées. Très lié avec Benoît Peeters et François Schuiten (le tandem phare de la bande dessinée belge) il a réalisé avec ces derniers L’Affaire Désombres, spectacle multimédia, créé dans le cadre du Festival des 38ème Rugissants à Grenoble en 1999.